Projections artistiques : sortir de l'isolement à l'aide de la psychomotricité

Dès le début du confinement, en mars 2020, nous avons vu arriver des jeunes dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, subissant les conséquences du confinement. Enfermés dans leur logement, parfois précaire, certains ont développé de fortes angoisses et idées suicidaires. Ils étaient enfermés dans un espace clos, coupé de leurs liens sociaux. Et pour les plus fragiles cet enfermement s’est traduit par un enfermement dans leur corps entrainant des phobies sociales qui n’ont pas pu être dépassées auprès le 1er confinement. Le soin psychomoteur propose un soin qui vient répondre aux problématiques de la corporéité des patients  à partir  notamment de médiations expressives. Redonner du mouvement au corps, c’est remobiliser la psychisation par toutes formes d’expressivité notamment avec l’art comme support. Le projet artistique de Cyril Vachez, holographe, venait répondre à cette mise en mouvement à partir de technologies modernes qui ont été un enjeu motivationnel pour les jeunes patients.  Les psychomotriciennes du service ont créé des ateliers psychomoteurs à partir de cette proposition artistique. C’est le fruit de ce travail sur plus de 6 mois après d’unités de jour et d’hospitalisation qui sera présenté ici dans ces vidéos projetés sur les façades de l’Eglise Saint-Louis. Enfin, c’est une façon de favoriser la rencontre du soin avec l’espace public et de redonner de l’humanité au sein de ce groupe hospitalier prestigieux chargé d’histoire.

Sur deux années au cours de la pandémie de la COVID de mars 2020 à mars 2022, l’Association A.D.A.M.  a tenu :

• à soutenir le travail des soignants notamment les psychomotriciennes, auprès des enfants, adolescents et de leur famille, en favorisant la continuité des soins, dont ceux à médiation artistique
• à lutter contre le risque d’isolement des soignants et des enfants, adolescents et de leur famille accueillis, dans le respect des gestes barrières et des dispositions réglementaires de lutte contre la propagation du COVID 19.
• à financer la promotion du travail artistique dans une période où le secteur de la culture et des arts apparaissait l’un des plus touchés par la crise de la COVID, stoppant à différentes périodes le théâtre, le cinéma, les concerts de musique, la visite de musées, les expositions et l’intervention des artistes auprès du public.