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  • Médecine

Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires et métaboliques

UMR-S 1166

  • Unité de recherche

Créée en 2014, l’unité mixte de recherche 1166 est composée de cinq équipes dévolues à la recherche sur les maladies cardiovasculaires et métaboliques. Elle dispose d’expertises internationalement reconnues et complémentaires en génomique, biostatistique, biologie moléculaire et cellulaire, physiologie et pharmacologie.

L’unité a joué un rôle capital dans la création de l’Institut Hospitalo-Universitaire ICAN, Institute of Cardiovascular and Nutrition Diseases, l’un des six IHU créés en France, qui propose un plateau technique unique pour la recherche clinique et le matériel biologique humain dans le champ des maladies cardiovasculaires et de la nutrition. Nous sommes aussi membres de la Fédération de recherches Interdisciplinaires Pitié-Salpêtrière (FRIPS) qui rassemble quatre unités mixtes de recherche et compte environ 400 membres. Localisées dans un même espace, la Faculté de médecine, ces unités bénéficient de la mutualisation de technologies de pointe et de salles d’expérimentation, ce qui favorise une vie scientifique multidisciplinaire.

Notre projet scientifique s’organise autour de quatre axes principaux : athérothrombose et maladies coronariennes, génomique des cardiomyopathies et de l’insuffisance cardiaque, fibrillation atriale et arythmies cardiaques, lipides et maladies vasculaires athérosclérotiques.

Nos recherches visent deux objectifs principaux :

  • l’identification de nouveaux phénotypes pathologiques individuels partageant des voies de régulation communes qui pourront ensuite être ciblées en intégrant la nature multifactorielle et multi-organe de ces dysfonctionnements;
  • l’identification des altérations moléculaires et cellulaires les plus précoces, susceptibles de permettre la mise en place d’une prévention pour retarder l’apparition de la maladie ou le développement de complications.

Les cardiomyopathies et canalopathies constituent les deux sous-groupes les plus importants des maladies cardiaques héréditaires, et représentent les principales causes de mort subite et d’insuffisance cardiaque chez les patients de moins de 40 ans, plus particulièrement chez les athlètes. Depuis plus de 15 ans, notre équipe travaille à démembrer les mécanismes génétiques et cellulaires qui sous-tendent le développement des cardiomyopathies et des canalopathies. Nous avons récemment identifié de nouveaux variants génétiques rares ou fréquents impliqués dans ces maladies via des études d’association « génome entier » ou de séquençage haut débit. A partir de l’étude des voies de signalisation sous-jacentes, des possibilités thérapeutiques nouvelles se font jour. Parallèlement, des approches translationnelles incluant test génétique et reséquençage à haut débit se développent en pratique clinique pour améliorer la prise en charge des patients et de leurs familles à travers une médecine personnalisée.

Notre équipe cherche principalement à approfondir les connaissances en médecine cardiovasculaire, depuis les stratégies de traitement jusqu’à l’éducation à la prévention pour le grand public. Nos recherches couvrent un large éventail qui va des modèles expérimentaux in vitro jusqu’aux protocoles cliniques randomisés. Toujours focalisés sur les mêmes objectifs, nos projets se sont pourtant diversifiés : avec une équipe composée de praticiens hospitaliers, en partie formés à la recherche scientifique clinique à l’étranger, nous nous attachons aujourd’hui à de nouvelles aires d’investigation, comme l’épidémiologie cardiovasculaire, à l’éducation ainsi qu’au développement de nouvelles technologies. Nos champs d’expertise principaux sont les suivants : 

  • Nouveaux modèles pour la thrombose expérimentale ;
  • Démonstration du rôle pronostique des biomarqueurs ;
  • Evaluation comparative des thérapies antithrombotiques ;
  • Réévaluation des régimes de médicaments antithrombotiques ;
  • Modèles PK and PD pour l’évaluation des médicaments ;
  • Etude de Phase 1 pour le traitement antithrombotique oral ;
  • Utilisation de techniques méta-analytiques ;
  • Registres clinique and biologique en athérothrombose ;
  • Laboratoire pour angiographie and biologie ;
  • Formation d’étudiants (masters et doctorats)(n=20) ;
  • Protocoles randomisés (action-coeur.org).

Objectifs

Nous étudions la régulation de la plasticité moléculaire et cellulaire qui caractérise le remodelage cardiovasculaire durant la fibrillation atriale, l’insuffisance et la sénescence cardiaque, et l’hypertension pulmonaire.

Nous nous attachons à comprendre :

  • la plasticité de la composition cellulaire des tissus cardiovasculaires, et, plus particulièrement, la façon dont les cellules souches/progénitrices sont recrutées pour se différencier dans divers lignages de cellules mésenchymateuses et pour contribuer au remodelage atrial et vasculaire ;
  • la plasticité des complexes protéiniques macromoléculaires qui régulent la fonction cardiaque ainsi que leur rôle dans la dysfonction de la pompe et des arythmies cardiaques, à travers la régulation du trafic cellulaire des canaux ioniques et leur ciblage dans les cardiomyocytes ;
  • le rôle des changements métaboliques cellulaires dans la régulation du remodelage myocardique et des propriétés électriques atriales ;
  • le rôle des cellules immunes et inflammatoires durant le remodelage cardiaque conduisant à l’insuffisance cardiaque ;
  • les mécanismes du rôle protecteur des macrophages durant l’hypertrophie cardiaque précoce ;
  • le rôle du stress oxydatif et de l’inflammation durant le remodelage cardiovasculaire dû à l’âge et la transition vers l’insuffisance cardiaque ;
  • le rôle de la mutation du gène GCN2 dans le développement de la maladie véno-occlusive pulmonaire.

Les maladies cardiovasculaires (MCV) restent la première cause de mortalité à travers le monde notamment en raison de la prévalence croissante de l’obésité et des désordres métaboliques associés, tels l’insulino-résistance et le diabète de type 2. Les dyslipidémies, caractérisées par une altération des concentrations circulantes de lipoprotéines et de lipides sont une composante majeure du développement des MCV. Les mécanismes à travers lesquels les lipides contribuent au développement des désordres métaboliques sont multiples et impliquent des voies de signalisation et de régulation au niveau cellulaire et systémique. L’identification des voies dysfonctionnelles du métabolisme lipidique pourrait aider à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques afin de réduire la survenue et le développement des MCV. Dans ce contexte, notre équipe de recherche vise à proposer de nouvelles voies, gènes et biomarqueurs candidats dans les MCV.

L’équipe de recherche se concentre sur l’étude des phagocytes mononucléaires (PMs) dans le contexte des maladies cardiométaboliques. L’objectif principal est de mieux comprendre comment différents sous-types de PMs influent sur les troubles métaboliques chroniques, en particulier les macrophages et les cellules dendritiques. À cette fin, des modèles murins et des approches précliniques uniques sont utilisés pour déchiffrer les interactions complexes entre les sous-types de PMs et les tissus métaboliques. De plus, cette équipe s’appuie sur des découvertes récentes démontrant des interactions entre les phagocytes, le microbiote intestinal et le métabolisme des lipides et des glucides chez l’hôte.

Direction

  • HATEM Stéphane

Secrétaire générale

Contact administratif

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