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Détecter l’aorte vulnérable en IRM pour une médecine cardiovasculaire de précision

Les maladies cardiovasculaires restent la première cause de décès dans le monde occidental.
L’anévrisme de l’aorte, en particulier, est la deuxième affection touchant l’aorte après la maladie athéromateuse et est la quinzième cause de décès toutes causes confondues chez les individus de plus de 55 ans.

Pathologies le plus souvent méconnues, les anévrismes évoluent de manière progressive et silencieuse et la survenue de symptômes annonce, généralement, une complication aortique aiguë potentiellement létale : la dissection, la rupture ou l’ulcération. En effet, le taux de mortalité pré-hospitalière d’une rupture aortique est proche de 90% et la mortalité aortique est actuellement proche de 2.8/100 000 par an.
 

Face à ce problème, l’enjeu du projet CMR-AI est de mieux prévenir les complications de l’anévrisme ainsi que de mesurer l’intérêt en Santé Publique d’un meilleur diagnostic et d’une meilleure évaluation pronostique de cette maladie par l’intégration de données selon trois dimensions : Recherche, Clinique et Santé Publique.

Sur le plan clinique, l'objectif final de ce projet sera, de fournir, grâce à une imagerie médicale en IRM non-invasive, précise, rapide et multiparamétrique, de nouveaux outils d'évaluation et de gestion individualisé du risque pour les patients via notamment, la création d’une plateforme* permettant de définir, dès les premiers signes de la maladie, un score personnalisé de risque d’anévrisme aortique.

*Cette plateforme d’aide à la décision médicale sera mise au point, certifiée et commercialisée par Imageens, une start-up/ spin-off de Sorbonne Université et leader français des logiciels en IRM cardiovasculaire.

Le projet CMR-AI

Actuellement, la décision de chirurgie préventive consistant à remplacer l’aorte anévrismale est basée sur le diamètre maximal de l’aorte en imagerie ultrasonore ou tomodensitométrique (scanner). Toutefois, la moitié des complications aortiques graves surviennent en dessous du seuil chirurgical habituellement recommandé.
Ce projet propose, donc, de dépasser la pratique actuelle en permettant une évaluation de nouveaux paramètres fonctionnels en IRM prenant en compte : l’élasticité de la paroi de l’anévrisme aortique, les forces de cisaillement appliquées à sa paroi, le régime de pression et les perturbations des flux sanguins résultants.

 Ces paramètres innovants issus des algorithmes développés par le laboratoire d’imagerie biomédicale LIB (INSERM/SU/CNRS) seront étudiés au sein deux populations : chez des patients ayant un anévrisme de l’aorte thoracique, d’une part, -dans le cadre d’une étude clinique réalisée par 5 centres de référence européens- et chez des sujets sains recrutés au sein de la cohorte Constances (INSERM) en France, d’autre part, afin d’établir les valeurs normales attendues en population générale.

 

 

Ce projet est financé par le programme européen EIT Health pour un montant de 2,5 millions d’euros et est porté par le professeur Alban Redheuil  (SU, APHP, IHU ICAN) - responsable de l’Imagerie Cardiovasculaire et Thoracique (ICT) à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et responsable médical de la plateforme ICAN Imaging- . Il a démarré en Janvier 2022 pour une durée de 3 ans.

Consortium du projet

  •  Sorbonne Université (coordinateur) ;
  • Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (France) ;
  • IHU-ICAN (France) ;
  •  École de Médecine d’Hanovre (Allemagne) ;
  • Université Médicale de Vienne (Autriche) ;
  • Hôpital de Vall d’Hébron (Espagne) ;
  • Hôpital de Santa Cruz (Portugal) ;
  • Université de Sciences de Lisbonne (Portugal) ;

Ainsi que 2 partenaires industriels :

  • Imageens (France) ;
  • Siemens Healthineers (Allemagne) ;