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Deux présidents de CNP à Sorbonne Université

Deux présidents de Conseils Nationaux Professionnels des spécialités médicales (CNP) sont membres de la communauté universitaire de Sorbonne Université. Il s'agit du Pr Dominique Pateron, professeur de médecine d’urgence (site Saint-Antoine) et du Dr Franck Verdonk, maître de conférences universitaire en anesthésie-réanimation (sites Saint-Antoine et Tenon) qui sont respectivement à la tête du conseil national professionnel de médecine d’urgence et d'anesthésie-réanimation-médecine péri-opératoire. Leur rôle dans la formation continue des professionnels de santé, l’interaction avec l’État et la dynamique de la spécialité est essentiel pour le maintien de l'excellence de la médecine française.

Les Conseils Nationaux Professionnels des spécialités médicales (CNP) sont des structures fédératives régies par une double gouvernance scientifique et professionnelle, qui réunissent les professionnels issus des différents organismes représentatifs de chaque spécialité médicale ou chirurgicale (sociétés savantes, collèges, syndicats, structures universitaires).
 
Créés pour améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients, les CNP sont des acteurs essentiels de la santé publique. Il existe un seul CNP par spécialité médicale.
 
Les CNP ont été instaurés officiellement en 2011, dans le cadre de la réforme du système de santé et sont actuellement régis par le code santé publique, Titre II, Articles R4021-1 à D4022-5. Ils se sont progressivement imposés comme des interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics en matière de santé. Avec le temps, le nombre de CNP a augmenté pour couvrir aujourd'hui 41 spécialités médicales, allant de l'Anesthésie-Réanimation à la Médecine d'Urgence en passant par l’ensemble des spécialités chirurgicales. La Fédération des Spécialités Médicales (FSM), créée en parallèle, a pour mission de coordonner l'action de ces différents CNP et d'être le point de contact principal avec les autorités de santé.
 
Les CNP ont un rôle fondamental dans le développement et le maintien de l'excellence dans leur spécialité médicale respective, particulièrement en permettant les échanges et en favorisant la convergence entre les différentes composantes de la spécialité. Leurs responsabilités sont diverses et incluent :
 

  1. La création d’une interface avec les pouvoirs publics et autres institutions ; les CNP jouent le rôle d'intermédiaire entre la spécialité et les autorités publiques ainsi que d'autres institutions impliquées dans le domaine de la santé. Ils représentent les intérêts de la spécialité et contribuent à l'élaboration des politiques de santé nationales.
  2. L’accompagnement des parcours de Développement Professionnel Continu (DPC) en soutenant les médecins de la spécialité dans leurs parcours de DPC et en définissant un portefeuille de DPC adapté aux besoins spécifiques de la spécialité.
  3.  L’élaboration des référentiels professionnels.
  4. La veille technologique et le suivi des pratiques. Les CNP peuvent mettre en place des registres de pratiques pluridisciplinaires et mener une réflexion sur des sujets transversaux.
  5. La désignation d’experts à la demande des administrations et agences de l’état :
    1.  La Haute Autorité de Santé (HAS),
    2. La Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS),
    3. Jury d’appel à projet  : Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC), Programme Hospitalier de Recherche Infirmier (PHRI), ...

Les CNP jouent donc un rôle crucial dans la prise des décisions stratégiques de chaque spécialité. Leur gouvernance a été pensée pour que le CNP puisse assurer l’ensemble de ses missions de manière transparente et coordonnée. La représentation des médecins au sein du CNP est équilibrée en fonction de leur mode d'exercice (pratique libérale ou salariée), ainsi que l'appartenance au secteur hospitalier public ou privé, en prenant en compte les données nationales de répartition. De plus, le CNP s'engage à maintenir son indépendance scientifique, à assurer la transparence financière vis-à-vis des industries des produits de santé et des assurances, et à mettre en place une politique claire de gestion des conflits d'intérêts.  Leur mode de financement publique est un élément important de leur indépendance.

 

En plus de ces membres, chaque CNP peut aussi compter des membres associés, qui participent aux travaux du conseil sans avoir le droit de vote. Il peut s'agir de représentants d'autres professions de santé, de représentants du Conseil de l’Ordre, ou de représentants d'associations de patients.

En somme, les conseils nationaux professionnels des spécialités médicales sont des acteurs majeurs de la santé en France. Grâce à leur expertise et à leur engagement, ils contribuent à améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients. Leur rôle dans la formation continue des professionnels de santé, l'innovation et la recherche clinique est essentiel pour le maintien de l'excellence de la médecine française.

Franck Verdonk et Dominique Pateron