JO 2024 : Ève Planeix, de la psychomotricité à la nage artistique
Étudiante en psychomotricité à la Faculté de Santé de Sorbonne Université, Ève Planeix est aussi nageuse de haut niveau pour l’équipe de France. Elle passera du 5 au 10 août les épreuves de natation artistique des JO 2024 au Centre aquatique olympique. Très investie dans cette préparation, elle a accepté de répondre à nos questions.
Ève Planeix, comment vous êtes-vous préparée pour les Jeux Olympiques ? Quel est votre état d’esprit à la veille de l'événement ?
Avec mon équipe et mes entraîneurs, nous nous préparons à ce grand évènement depuis de nombreuses années. Mais cette année est plutôt particulière… C’est l’année tant attendue ! Il y a beaucoup de stress, de pression, de doute, avec de nombreuses sélections pour déterminer les huit nageuses qui nageront et représenteront la France aux Jeux Olympiques. Mais cette année est aussi une année enrichissante dans la détermination, la régularité, la stratégie, l’adaptation et l’observation. C’est une année spéciale !
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les épreuves de natation artistique ?
Les épreuves en natation vont être en épreuves d'équipe le programme technique le 5 août,le programme libre le 6 août, le programme acrobatique le 7 août. Le duo technique se déroulera le 9 août et le duo libre le 10 août. Les épreuves par équipe se nagent à 8.
L’épreuve d'équipe (programme technique) est une épreuve où il y a des éléments techniques imposés à réaliser. L’équipe libre est une équipe où seul le nombre de figures (7) est imposé. Et l’équipe acrobatique est une équipe où il y a 7 portées avec différents niveaux de difficultés à réaliser.
Pour les nages à 2, le duo technique contient des éléments techniques imposées à réaliser et le duo libre doit contenir 7 figures au choix.
Comment avez-vous concilié sport et études depuis que vous étudiez à la Faculté de Santé de Sorbonne Université ?
Depuis que j’étudie en psychomotricité, j’ai toujours été accompagnée dans l’organisation et la planification de mes années scolaires afin qu’elles se déroulent du mieux possible. J’ai la chance de pouvoir dédoubler mes années et de faire une année de césure sur cette année olympique. Tout est une question d’organisation, d’adaptation et d’acceptation.
Choisir la spécialité psychomotricité avait-t-il été pour vous une évidence ? Qu’appréciez-vous dans cette spécialité et quels sont/seront vos projets ?
Après avoir découvert et observé ce métier de psychomotricienne, ça a tout de suite été une évidence. Tout le monde me disait que c’était un métier fait pour moi. En effet, il regroupe de nombreuses qualités que je possède déjà grâce à mon vécu sportif, mais aussi à ma personnalité et mes passions. J’aime aider, être toujours dans la recherche de progrès, me remettre en question, l’adaptation que ce métier demande, la créativité, le suivi et le relationnel avec les patients, la diversité des âges et des séances… Je ne peux pas dire que j’ai des projets concrets pour plus tard, mais tout ce que je sais, c’est que je veux me servir de mon expérience de sportive de haut niveau en mettant l’eau au cœur des séances qui me le permettront.
Bonne chance pour les JO !