Prix de l'innovation pédagogique en chirurgie et interventionnel 2023

Eya Jaafar est récipiendaire de ce prix à la suite de la rédaction de son mémoire de Master 2 sur l'essai randomisé sur le casque de R.V. pour la formation à la césarienne, pour lequel elle a été encadrée par le Pr Canlorbe et Ignacio Avellino, chargé de Recherche au CNRS, Sorbonne Université, Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR).

Eya, pouvez-vous nous retracer votre parcours ?

Mon parcours est celui d’une interne en gynécologie obstétrique. Durant mon internat, j’ai suivi des formations complémentaires comme le Master 1 en éthique, médecine légale et criminalistique. Je me suis intéressée à la prise en charge des femmes victimes de violence et l’agression sexuelle. Je me suis également formée en suivant des DIU pour compléter ma formation. Je souhaiterais en effet orienter mon internat sur une prise en charge polyvalente des Femmes, que ce soit sur le plan obstétrical ou chirurgical.

Pour compléter mes recherches, je me suis consacrée un an à un Master 2 sur l’innovation en pédagogie chirurgicale.

Quel a été votre sujet de Master 2 ?

Mon sujet s’intitule « impacts de la vidéo immersive par casque de réalité virtuelle sur l’apprentissage chirurgical ».
Nous nous sommes intéressés à l’apport de cet outil dans l’apprentissage des étapes de la technique chirurgicale. Nous avons débuté en créant un cours sur la césarienne au bloc opératoire. Nous avons cherché à évaluer:

•    l'impact de l’apprentissage de la technique sur la préparation
•     la sensation de préparation à la participation au bloc opératoire
•     le vécu de l'expérience
•     la satisfaction des étudiants lors d’une situation réelle de césarienne.

Nous avons aussi cherché à savoir quels étaient les facteurs qui influencent cet apprentissage, afin de mieux aider les étudiants pour ce type de cours. Puis, nous avons cherché à améliorer l'expérience utilisateur afin de favoriser l’apprentissage chirurgical par des méthodes innovantes, et qui préparent à la présence au bloc opératoire.

Comment s'est déroulée la collaboration avec le Pr Canlorbe qui a été votre tuteur pour votre mémoire de Master?

J’avais déjà travaillé avec le Professeur Canlorbe car j’ai passé un an dans le service  de chirurgie et cancérologie gynécologique et mammaire que dirige Catherine Uzan, en tant qu’interne. J’ai appris à le connaître et travailler avec lui. C’est tout naturellement que ce projet s'est enchaîné sur notre travail. Il m'a encadré en Master 2 avec bienveillance, se montrant disponible et très présent, prodiguant toujours de bons conseils et proposant de nombreuses idées.

Comment voyez-vous l'avenir des liens entre la médecine et la robotique?

Les liens entre la médecine et la robotique sont de plus en plus ancrés dans notre quotidien. Je trouve que la robotique apporte une aide exceptionnelle que ce soit dans l’apprentissage avec les enseignements en simulation ou dans la médecine de diagnostique pour l’aide au repérage anatomique ou au ciblage des traitements radiologiques par exemple. En chirurgie, la robotique apporte une aide d'ordre économique, et permet de minimiser les cicatrices et de faciliter certaines opérations complexes.

Si le robot est reconnu pour son utilité, il s’agit d’un complément à la réflexion et au geste. Le robot est considéré comme un complément d’une aide incontestable.

Quel est votre projet professionnel ?

Concernant mon projet professionnel, je termine ma formation chirurgicale par un an en tant que docteur junior à l'hôpital Gustave Roussy . Je souhaite pour l’instant poursuivre mon projet professionnel en étant polyvalente entre clinique et recherche.