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Retour sur les premières épreuves dématérialisées nationales (EDN)

Si notre communauté estudiantine, enseignante et administrative est tournée vers la préparation des premiers ECOS nationaux de fin mai 2024, l’année universitaire 2023-24 a aussi débuté par une nouveauté, avec la tenue des premières épreuves dématérialisées nationales (EDN) dont les rattrapages viennent de se terminer le 17 janvier dernier. Se clôture ainsi la première partie de l’évaluation de nos étudiants qui compte pour 60% de leur classement final et dont nous pouvons maintenant vous faire un premier retour.

 

La première session des EDN qui s’est déroulée du 16 au 18 octobre dernier dans les locaux de notre faculté a suivi un modèle organisationnel éprouvé car totalement identique à celui des ECNi. Cette première session a surtout permis d’inaugurer la prise en compte de la modification des contenus du programme avec l’identification des notions de rang A et B (celles de rang C étant réservée au 3e cycle) ainsi que quelques évolutions docimologiques !

Pour rappel, les étudiants sont maintenant tenus d’obtenir une note minimale aux évaluations des notions de base, dites de rang A, (seuil à 14/20) ceci tendant à garantir l’acquisition d’un niveau de connaissances globales avant d’accéder à une spécialisation. Les notions de rang B étant quant à elles considérées comme plus spécialisées, elles sont prises en compte selon un mode de pondération permettant d’établir 13 classements. Chacun de ces classements correspond à un regroupement de disciplines, donc de DES, pour lesquelles certaines de ces notions de rang B revêtent une plus grande importance.

Ainsi cette année à la suite des épreuves de mi-octobre, et dès le 6 novembre, chaque étudiant a pu avoir accès à un relevé de notes comportant une note unique de rang A (sur 20) comptant pour la validation/invalidation de la 1re session des EDN d’octobre ainsi que les 13 notes correspondant aux 13 groupes de disciplines/DES. Pour chacune de ces 13 notes, il leur a été présenté, à titre provisoire et indicatif, leur positionnement relatif dans chaque groupe de DES. En effet, depuis cette année il faudra attendre les notes des ECOS de fin mai pour établir les classements définitifs de chaque groupe de DES sur la base desquels les étudiants pourront réaliser leur choix final …

Le bilan de ces premiers EDN fait apparaître que sur l’ensemble des facultés de France 8161 étudiants ont participé à la 1re session d’octobre. À l’échelle nationale, on peut estimer à près de 15% la proportion d’étudiants redoublant leur DFASM2, pour certains afin de ne pas se présenter à cette première session des EDN de la R2C car ils ne s’y sentaient probablement pas prêts. Pour Sorbonne Université, 489 étudiants ont participé aux épreuves d’octobre, seuls 21 des 510 étudiants (4,1%) de la promotion de DFASM2 ayant redoublé.

À la lecture des résultats on peut tirer un premier enseignement concernant la « validation » des notions de rang A. En effet, ils ont été 1021 à l’échelle nationale à ne pas avoir obtenu la note seuil de 14/20 ce qui représente 12,5% des 8161 candidats. Pour Sorbonne Université, ils sont 42 (soit 8,5% de nos 489 étudiants) à avoir dû se présenter aux épreuves de rattrapages ciblées sur les notions de rang A qui ont été organisées les 16 et 17 janvier derniers. Il est à noter qu’en cas de non obtention des 14/20 lors de ces rattrapages, ces étudiants ne seront pas autorisés à se présenter aux ECOS nationaux et ils devront donc redoubler leur DFASM3.

Nous avions l’habitude de comparer les résultats globaux de nos étudiants aux ECNi en évaluant, d’année en année, la proportion d’entre eux classés dans les différents quartiles du classement notamment dans le 1eret le dernier. S’il nous est toujours possible de présenter ces calculs, on se doit de faire remarquer d’une part qu’il s’agit de résultats intermédiaires qui pourront être modifiés par l’ajout des notes d’ECOS et d’autre part rappeler qu’il n’existe plus de classement unique par étudiant mais un total de 13… Ainsi, dans le tableau ci-dessous nous avons utilisé la moyenne des 13 classements obtenus par étudiant pour simuler un classement « unique » dont on peut estimer qu’il est le meilleur reflet de la performance globale de chacun d’entre eux. Si nous avions fait le choix de ne retenir que le meilleur « score » de chaque étudiant, ils seraient alors 43% dans le 1er quartile. Par contre la proportion de ceux dans le dernier quartile resterait proche des 15%.

EDN tableau

Par ailleurs, on ne sait encore si l’application d’une pondération sur les notions de rang B produira un réel effet avec l’apparition des 13 classements distincts mais la figure ci-dessous présente pour chacun de nos étudiants, répartis selon les classements, la différence entre leur meilleur (« Min ») et leur moins bon (« Max ») classements.

On observe ainsi un moindre effet de cette pondération aux deux extrêmes de la distribution avec le plus souvent moins de 400 places de différence chez les 1000 premiers et au-delà du 7000e. Par contre on doit noter que pour la majorité de nos étudiants (n=284) cette différence de classement dépasse les 400 places.

Là encore, s’agissant de classements intermédiaires, il est trop tôt pour savoir si cela aura un réel effet sur le choix et l’orientation de nos étudiants et il faudra attendre leurs résultats aux ECOS de fin mai dont on peut aussi dire que leurs préparations occupent toute notre communauté !

Alain Carrié, vice doyen formation de la Faculté de Santé de Sorbonne Université