Dysfonctionnement des cellules T CD8 induit par le cancer : Au-delà des récepteurs inhibiteurs.
Ciminaire du Dr. Ludovic Martinet (Eq. Oncogénomique et Immunologie du myélome, CRCT) sur invitation de Gilles Marodon (eq. Benoît Salomon).
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Le 16 nov. 2022
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12:00 - 13:00
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Séminaire
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Salle 219, au 91 bd de l'hôpital, 75013 Paris
Zoom : us02web.zoom.us/j/86012449052
Bien que le blocage des points de contrôle immunitaire (BCI), comme l'anti-PD-1, ait représenté un tournant dans le traitement du cancer, des réponses cliniques ne sont pas observées chez la majorité des patients cancéreux. Les mécanismes qui sous-tendent ce manque de réactivité sont encore mal compris et la recherche de signaux supplémentaires qui régulent les fonctions anti-tumorales des cellules CD8+T est devenue une priorité majeure. Alors que la plupart des études se concentrent sur les récepteurs inhibiteurs, les signaux transmis par les récepteurs activateurs ont également un impact critique sur la surveillance immunitaire des cellules CD8+T contre le cancer et sur l'efficacité des ICB. En effet, nous avons récemment découvert que la perte du récepteur activateur CD226 restreint les fonctions des cellules T CD8+ et l'efficacité thérapeutique de l'immunothérapie du cancer (Weulersse et al, Immunity. 2020, Braun et al, Immunity. 2020). Plus récemment, nous nous sommes intéressés au récepteur activateur CD137 (4-1BB), une cible énigmatique mais prometteuse pour l'immunothérapie. Grâce à des analyses épigénétiques, transcriptomiques unicellulaires et fonctionnelles, en utilisant des modèles de souris knock-out conditionnel de CD137 et des anticorps agonistes, notre étude a révélé l'implication de la signalisation de CD137 (4-1BB) dans le programme d'épuisement des cellules T (Pichler et al, immunité. En révision). La compréhension des processus cellulaires qui conduisent au dysfonctionnement des cellules T a des implications cruciales pour le traitement du cancer et des maladies infectieuses. Ainsi, notre étude, qui met en évidence l'importance des voies CD226 et CD137 dans le dysfonctionnement des cellules T, pourrait avoir de larges applications pour l'immunothérapie.
Si vous souhaitez discuter avec notre invité alors contacter Gilles pour organiser son agenda.