Les décisions absurdes

Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières et agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché : pour éviter un accident, des pilotes s'engagent dans une solution qui les y mène progressivement ; les ingénieurs de Challenger maintiennent obstinément des joints défectueux sur les fusées d'appoint ; des copropriétaires installent durablement un sas de sécurité totalement inutile ; une entreprise persévère dans l'usage d'un outil de gestion au résultat inverse de l'objectif visé... Quels sont les raisonnements qui produisent ces décisions absurdes ? Les mécanismes collectifs qui les construisent ? Quel est le devenir de ces décisions ? Comment peut-on à ce point se tromper et persévérer ? Ces questions, auxquelles Christian Morel répond grâce à une analyse sociologique aux multiples facettes, conduisent à une réflexion globale sur la décision et le sens de l'action humaine.

Christian Morel a effectué une carrière de cadre dans des grands groupes industriels. Il l’a terminée comme directeur des ressources humaines de la Division Véhicules Utilitaires deRenault.
Il a mené parallèlement une réflexion en sociologie qui l’a conduit à la publication de trois livres sur les dysfonctionnements collectifs intitulés « Les décisions absurdes » (tomes 1,2 et 3).
Le magazine Challenges a cité ces ouvrages parmi les dix livres culte du XXI^e siècle en management. Ils ont été primés par l'Expansion-McKinsey, l'Académie des Sciences Morales et Politiques, Le Monde-Sciences Po-Syntec et l’ANDRH. Ces ouvrages ont fait l'objet de nombreux articles dans la presse nationale et étrangère. Ainsi Le Monde a publié son portrait à deux reprises en 2002 et en 2018. Le tome 1 a été traduit en japonais, chinois, tchèque, espagnol et portugais.
Dans ses conférences, Christian Morel énumère dans un premier temps les dysfonctionnements collectifs qui conduisent à des décisions absurdes (par exemple la communication silencieuse, le phénomène de pensée de groupe, l’effet de majorité, les tours de Babel, les faux consensus, les égarements cognitifs, etc.). Il présente ensuite les facteurs humains permettant d’éviter ces dysfonctionnements : la collégialité, le débat contradictoire, la communication et l’écoute intensives, la non-punition des erreurs non intentionnelles, le renforcement linguistique et signalétique, la résistance à l’inflation normative et la conscience des aveuglements cognitifs.
Retraité de son métier opérationnel, cet auteur poursuit une activité intellectuelle sous la forme de publications, d'échanges et de conférences dans le domaine de la gestion des risques.