Témoignages

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Après la lecture du Médiscope de septembre 2022, et plus particulièrement le témoignage de Laurence Jacquenod sur sa découverte des facultés de médecine de Prague, j’ai découvert l’existence du programme de mobilité des personnels. Participant régulièrement aux coffee time organisés par le service des relations internationales, j’ai eu des informations complémentaires sur ce programme tout en travaillant mon niveau d’anglais conversationnel. Ce qui m’a d’ailleurs été très utile pour le vocabulaire spécifique à mes missions lors de mes échanges avec mes homologues de Dublin !

 

En effet, j’ai eu l’opportunité de partir au Royal College of Surgeons de Dublin du 6 au 10 mars 2023. J’y ai été chaleureusement accueillie par l’équipe du service de la vie étudiante. Les dates ont été choisies en fonction de l’activité particulièrement riche du service pendant ce mois de mars qui accueillait le mois des cultures.
Chaque année pendant cette période, le service de la vie étudiante fait la part belle aux projets des associations étudiantes. Il existe de très nombreuses associations et beaucoup ont pour objectif principal de mettre en lumière la culture d’un pays. Nous avons ainsi pu assister par exemple à un bingo en langue irlandaise, une soirée autour d’un buffet gastronomique avec des mets traditionnels du monde entier, une distribution de bubble tea, une soirée spéciale pour le premier jour du ramadan. Au minimum une animation était proposée par et pour les étudiants chaque jour pendant ce cultural diversity month.

 

Le Royal College of Surgeons est situé dans un des plus beaux quartiers de Dublin, face au Stephen Green Garden. Le campus est composé de deux très grands bâtiments qui se font face, un troisième est en construction et devrait sortir de terre en 2025. La proximité des deux bâtiments est très appréciée par les étudiants, ainsi que l’emplacement privilégié au cœur de la capitale Irlandaise. Plusieurs cafétérias et un restaurant gérés par un prestataire privé sont à leur disposition. Ils ont également de nombreux espaces pour se retrouver, étudier seul ou en groupe. Des ordinateurs, photocopieurs et billards sont installés dans les espaces de détente et de travail. Un gymnase est également ouvert de 7h à 22h tous les jours de la semaine.

 

 

 
 
 

 

 

Des espaces de jeux collectifs et des espaces avec machines sont proposés où quatre entraineurs professionnels sont disponibles tous les jours. Pour plus de confort, l’université met à  isposition des casiers sur 24h pour que les étudiants puissent aller et venir sans se charger. Toujours dans la volonté de mieux les accueillir, l’université dispose de 90 logements sur le campus pour les premières années ne souhaitant pas vivre seul ou à l’extérieur du campus. Le Royal College of Surgeons possède de très beaux locaux et des équipements modernes. Les étudiants disposent de tout le confort nécessaire pour passer la journée entière sur le campus.

Environ 2000 étudiants sont inscrits au Royal College of Surgeons. Une grande partie d’entre eux vient notamment du Moyen-Orient ou d’Amérique du Nord. Le diplôme dispensé par l’Université leur permet bien évidemment de rester en Irlande pour l’internat mais également en Angleterre ou dans leur pays  ’origine.

Lors de cette semaine d’immersion, j’ai donc rencontré des étudiants et j’ai pu échanger avec eux sur leur vision des études de médecine ainsi que de leurs conditions de vie et d’études. Bien que le système universitaire soit différent du système français, les motivations, la passion et la volonté de faire partie du monde hospitalier sont les points communs avec nos étudiants.

Une des grandes différences est le parcours en quatre années au lieu de six proposé par le Royal College of Surgeons. En effet le premier et second cycle sont concentrés en quatre ans pour les étudiants qui le souhaitent. Ils peuvent être envoyés aux quatre coins du pays lors de leurs stages. Chaque stage se fait dans une région différente. L’hébergement est intégralement pris en charge par l’université pendant les quatre à six semaines de stage.

Le service de la vie étudiante est composé d’une dizaine de personnes : le service central, au cœur de l’activité du campus, est le lien privilégié de l’institution avec les étudiants. Il regroupe différents pôles : les bourses et aides financières ponctuelles d’urgence, l’organisation des projets d’envergure internationale des étudiants (par exemple : participation au marathon de Boston ou rencontre de rugby France-Irlande), accueil des étudiants, coordination de projets associatifs, coordination des clubs sportifs, gestion des logements, communication du service et des associations étudiantes, service des sports. Le student servicies dynamise le campus et travaille en lien constant avec les associations étudiantes. Les bureaux sont un lieu d’accueil, d’échanges et d’accompagnement.
L’équipe prône la bienveillance et met tout en œuvre pour valoriser les initiatives étudiantes. Elle œuvre au confort et à la bonne intégration de l’ensemble des étudiants. Une très grande partie d’entre eux étant internationaux, l’équipe favorise donc cette richesse culturelle en proposant des moments de rencontres et de partage.

Enchantée par ces moments professionnels partagés avec l’équipe et ces moments de vie avec les étudiants, je reviens dans notre faculté de médecine avec de nouvelles idées pour le service de la vie étudiante. Je ressors grandement enrichie de cette mobilité, tant sur le plan professionnel que personnel.

Cassandra Deschamps, responsable du pôle culture de la vie étudiante, faculté de médecine de Sorbonne Université

Le programme Erasmus+ ne concerne pas uniquement les étudiants ! Erasmus+ finance des séjours courts d’enseignement, de formation ou simplement de découverte du travail d’un homologue dans un pays membre du programme. Vous en reviendrez enrichis professionnellement et culturellement.

Découvrir les facultés de Médecine de Prague
En novembre 2019, avec la création du service des relations internationales, j’ai appris l’existence des opportunités de mobilité du personnel avec le  programme Erasmus +. Je pensais que ce programme s’adressait exclusivement aux étudiants, or les personnels des établissements supérieurs peuvent également en bénéficier.

 

Après quelques reports dus à la crise sanitaire, j’ai eu le plaisir de réaliser cet échange du 2 au 5 mai à Prague. En effet, l’université Charles fait partie de l’Alliance 4EU+. Les collègues tchèques nous ont tous accueilli avec une grande gentillesse et ont tous pris le temps de parler et d’échanger avec nous sur nos pratiques. L’université Charles de Prague est divisée en 5 facultés de médecine, elles portent des numéros, faculté 1, 2, 3, 4 et 5. J’ai rencontré le personnel de communication et de l’international de 4 de ces facultés pendant mon séjour. L’université a son siège dans le centre de Prague et sur un site différent des facultés.

 

La faculté 1 est située au centre, dans de très beaux locaux, Nous avons visité leur service de simulation médicale, qui ressemble au nôtre et nous avons discuté de nos outils et de nos expériences respectives.
La mobilité des étudiants est gérée par un vice doyen et un enseignant référent. Ce dernier s’est montré particulièrement enthousiaste. En effet, le cursus des étudiants tchèques reste théorique. En venant à Paris, à «la Sorbonne» ils savent qu’ils auront l’occasion de réaliser des stages pratiques et ainsi de compléter leurs études avec cette expérience.

La faculté 2, située au cœur d’un grand hôpital, spécialisé dans la pédiatrie, partage ses locaux avec l’hôpital. Les départements d’enseignement possèdent une place importante dans la vie politique de l’établissement.

Le service de communication était très fier de nous présenter leur exposition sur des photos récentes prises en Ukraine. Une chercheuse ukrainienne, parlant très bien le tchèque, avait trouvé une place dans un de leur laboratoire et faisait la une de leur site web.

La faculté 3 possède ses locaux en lisière d’hôpital, tout comme nous, et son équipe très dynamique aide ses étudiants et chercheurs à s’ouvrir à  ’international. La faculté propose aux étudiants en médecine qui ne parlent pas le tchèque de suivre un cursus en anglais, qu’ils nomment le cursus international. Nous avons rencontré les étudiants et écouté leurs témoignages dans une ambiance très décontractée.

La faculté 4 se situe à Pilsen, à 70 km à l’est de Prague. La ville, très calme, a un petit air de province tout en étant proche de Prague avec les transports en commun. Elle propose également un cursus international et une grande facilité de logement pour les étudiants.

Les rencontres et les discussions que j’ai pu avoir m’ont permis de comparer les façons. Les facultés, bien que faisant partie d’une même université, communiquent sur des supports différents et possèdent leur propre identité et des cursus ne relevant pas des mêmes règles. Les étudiants peuvent difficilement passer d’une faculté à l’autre. Les rencontres et les discussions que j’ai pu avoir m’ont permis de comparer les façons de faire et de découvrir nos collègues qui se réjouissent de venir à leur tour découvrir Paris et Sorbonne Université.

Laurence Jacquenod

Yannick Mahé, directrice du service pédagogique numérique, témoigne de son expérience :

Dans le cadre de la mobilité professionnelle de l’alliance 4EU+, j’ai passé 2 jours à l’Université d’Heidelberg avec les équipes TICE (technologie de l’information et de la communication pour l’enseignement) des facultés de médecine.
C’était intéressant d’échanger sur les usages numériques dans l’enseignement de la médecine, l’impact de la crise sanitaire et sa gestion en Allemagne et en France. De part et d’autre du Rhin, la crise a fortement accéléré la transformation numérique de l’enseignement supérieur et boosté les équipes TICE avec renfort en moyens humains et techniques.

photo article RI

Le directeur scientifique d’IT Lehre, Stefan Titz m’a expliqué le parcours d’études en médecine à Heidelberg.

Notamment une différence majeure réside dans le fait qu’en Allemagne la sélection des étudiants en médecine se fait de manière très drastique dès l’entrée à l’université. À Heidelberg seulement 320 étudiants en médecine sont accueillis en première année (1/3 en fonction du résultat du bac et 2/3 sélectionné par l’université sur dossier). Le fait d’avoir une petite cohorte permet de proposer dès la première année un enseignement avec un volet pratique important. Par exemple, les étudiants font la dissection anatomique sur des corps humains. Ils y tiennent particulièrement car, d’une part, cela permet d’office aux étudiants de prendre conscience de la nature du métier de médecin, d’autre part, c’est un peu un rite initiatique car souvent les étudiants qui se partagent le même corps sont soudés pour le reste de leurs études.

photo témoignage RI

Amphithéâtre qui sert pour l’enseignement d’anatomie et la dissection de corps

L’approche par compétence dès les premières années d’étude est une méthode pédagogique bien implémentée à Heidelberg et les OSCE sont pratiqués depuis plusieurs années.
Vous avez dit « OSCE »? en fait c’est l’équivalent de nos ECOS (Examen Clinique Objectif et Structuré) qui font beaucoup parler depuis la réforme du second cycle des études de médecine en France.
Nous avons d’ailleurs beaucoup d’intérêts communs entre les services TICE des facultés de médecine d’Heidelberg et de Sorbonne Université.
Dans les deux universités ont été déployés les mêmes outils numériques pédagogiques, notamment Moodle, BBB (Big Blue Button) et Panopto.

photo témoignages RI

Laura Stiefenhöfer (coordinatrice projets IT Lehre) et Julia Alt en discussion sur le Moodle de la faculté de médecine d’Heidelberg

Au-delà des ECOS, des examens sur tablettes, de la numérisation massive des cours et leur diffusion sur les plateformes pédagogiques, les services TICE ont une réelle volonté de développer des ressources de qualité tels que des modules interactifs de type « patient virtuel » combinant les outils audiovisuels et interactifs.

photo témoignages RI

Kristina Stegmaier me montre le module interactif du patient virtuel

À Heidelberg, pour la réalisation des vidéos relation de soins médecin-patient, ce sont des comédiens qui jouent le rôle des patients.

photo témoignages RI

Laura Stiefenhöfer et Jörg Rodrian en discussion sur un scénario de relation médecin-patient

La réflexion sur comment enseigner au mieux la médecine est une priorité pour les facultés de médecine. À Heidelberg, les futurs médecins souhaitant obtenir une habilitation à diriger des recherches (passage obligatoire pour accéder à des postes de chef de clinique), doivent aussi suivre des modules du « Zertifikat für Hochschuldidaktik ». Ce certificat garantit un bagage de compétence pédagogique pour les futurs enseignants de l’université, notamment sur la pédagogie centrée sur l'apprenant, l’alignement pédagogique et un enseignement privilégiant l’acquis de compétences.
En conclusion, c’était un séjour très enrichissant et nous, Service pédagogique Numérique de Sorbonne Université et l’IT Lehre de Heidelberg, espérons que ce premier contact pourra être le début d’une future collaboration dans le cadre de l’alliance 4EU+. C’est d’autant plus appréciable que 4EU+ prévoit la mobilité non seulement pour les enseignant-chercheurs ou étudiants, mais également pour les personnels administratifs.
On ne le dit jamais assez souvent que les échanges – internationaux et professionnels – ne peuvent qu’ouvrir l’esprit, enrichir nos connaissances et nous faire évoluer.
Si vous êtes intéressés par une mobilité de personnel, n’hésitez pas à contacter le service des relations internationales : medecine-international@sorbonne-universite.fr

Dans le cadre de la mobilité professionnelle des personnels administratifs, j’ai pu bénéficier d’un échange de bonnes pratiques durant 3 jours entre 15 universités, se déroulant à l’Université d’Helsinki, en Finlande.

Parmi les 3 programmes proposés lors de ces journées, celui auquel j’ai assisté, intitulé Institutional research and analysis, avait pour but d’échanger sur le pilotage des données dont disposent les universités pour son fonctionnement général (data management). Ont été représentées les universités suivantes :

-    Freie Universitat de Berlin, Allemagne ;
-    Katholieke Universiteit de Leuven, Belgique ;
-    University of Helsinki, Finlande ;
-    Faculté de Santé, Sorbonne Université, France ;
-    University College of Dublin, Irlande ;
-    University of Nairobi, Kenya ;
-    Universidade do Porto, Portugal.

Le directeur du département pilotage de l’Université d’Helsinki a ainsi présenté le fonctionnement du recueil et du traitement des données, tout comme cela a été fait pour la Katholieke Universiteit de Leuven, pour l’University College of Dublin, pour la Freie Universitat de Berlin mais aussi pour la Faculté de santé de Sorbonne Université.

A la suite de ces présentations, les réflexions ont porté sur trois points :
-    Comment faire en sorte que les données constituent un outil efficace du management au sein des universités ?
-    Comment soutenir les facultés dans leur approche face aux données ?
-    Discussion sur l’avenir de l’analyse des données

Connaître et comprendre l’approche de chacune de ces universités permettra d’enrichir la vision du pilotage à Sorbonne Université, qui est aujourd’hui un sujet clé, qu’il s’agisse des finances d’un établissement, de la gestion de ses personnels et étudiants, ou encore de la gestion de ses sites.

Cet échange international constitue en outre l’opportunité de tisser un réseau international spécifiquement dédié au pilotage, ce qui est particulièrement appréciable car les équipes qui travaillent dans ce domaine sont souvent restreintes. Cela a permis à l’ensemble du groupe de prendre une nouvelle fois conscience de l’importance du sujet compte tenu de l’évolution des technologies pour récolter les données, et de la capacité de ces dernières à analyser, mesurer et comparer les activités d’une université.

Nos idées se rejoignent au-delà des frontières, et le constat d’une nécessité accrue de moyens dans le domaine est partagé pour faire face aux défis de l’avenir.

Ces échanges professionnels internationaux ont été très enrichissants et rappellent la nécessité de garder l’esprit ouvert pour accueillir les nouvelles idées et nous faire prendre du recul sur nos pratiques.

L’organisation de ces quelques jours a été parfaitement menée. Nous avons notamment eu l’occasion de visiter la très belle bibliothèque de l’université, ode à l’architecture, au partage et à l’innovation, ainsi que le Tiede Kulma (« Think Corner »), dédié aux événements visant à vulgariser les savoirs et à en débattre avec les acteurs professionnels et politiques du monde d’aujourd’hui.

https://www.helsinki.fi/en/innovations-and-cooperation/international-cooperation/international-staff-exchange-events

https://www.helsinki.fi/en/research/services-researchers/data-support/data-management-planning