Jalel Hamza
Alumnus de la faculté de Médecine et interne en pédiatrie
Choisir Sorbonne Université, c’était aussi m’assurer de très bonnes conditions d’études. Nous avons la chance, à la faculté de Médecine, de bénéficier d’infrastructures et d’équipements de pointe
Prendre en charge un être en devenir dès ses premières minutes de vie, c’est le rêve de Jalel Hamza, alumnus de la faculté de Médecine. Actuellement interne en pédiatrie dans le service de réanimation néonatale de l’hôpital Necker, il nous raconte pourquoi il a choisi Sorbonne Université, comment il s’y est investi durant ses années d’externat et en quoi cette université a contribué à faire de lui le professionnel de santé qu’il est aujourd’hui.
Vous êtes actuellement interne en pédiatrie à l’hôpital Necker. Pourquoi avez-vous décidé de vous orienter vers des études médicales et vers cette spécialité en particulier ?
Jalel Hamza : Je désirais exercer un métier qui corresponde à mes valeurs et à mes idéaux. Un métier dans lequel je puisse directement me sentir utile aux autres, en vivant des situations de vie parfois extrêmes, dans la douleur, mais aussi dans la joie. Par ailleurs, j’ai toujours aimé les sciences et notamment la physique. La médecine me permettait de réunir ces deux attentes.
Je me suis orienté vers la pédiatrie car c’était pour moi la possibilité de voir grandir un être humain et de m’en occuper depuis ses premières secondes de vie jusqu’à sa majorité. Par ailleurs, j’ai toujours en tête que les enfants sont les premières victimes de la précarité. Etre pédiatre, c’est aussi pouvoir faire de la prévention et réaliser une prise en charge globale d’un individu en devenir.
Pourquoi avez-vous choisi de suivre votre cursus à Sorbonne Université ?
J. H. : J’ai choisi Sorbonne Université pour l’excellence de sa pratique, de son enseignement et de ses recherches. Rattachée à de grands hôpitaux comme la Pitié-Salpêtrière ou Saint-Antoine, la faculté de Médecine de Sorbonne Université est un établissement de renom qui accueille de brillants praticiens et professeurs. Chargée d’histoire, c’est aussi un lieu où se développent les dernières innovations médicales, comme aux Quinze-Vingts, centre de référence en ophtalmologie.
Choisir Sorbonne Université, c’était aussi m’assurer de très bonnes conditions d’études. Nous avons la chance, à la faculté de Médecine, de bénéficier d’infrastructures et d’équipements de pointe. Nous disposons, par exemple, d’une plateforme de simulation où nous apprenons les procédures de soin pédiatriques sur de petits mannequins en silicone dont la taille équivaut à celle d'un enfant de huit mois. Nous avons des cours de réanimation, apprenons à poser des perfusions, à faire des massages cardiaques, à intuber un nouveau-né grâce à ces mannequins. Ce dispositif n’existe, malheureusement, pas dans toutes les facultés de médecine.
Enfin, Sorbonne Université propose de nombreux parcours dans lesquels nous pouvons nous réorienter si nous ne réussissons pas le concours d’entrée en études de santé. Plus globalement, nous pouvons créer de nombreux ponts entre les sciences et la médecine.
Lorsque vous étiez externe à la faculté de Médecine, vous êtes-vous investi dans la vie étudiante de l’université ?
J. H. : Oui, bien sûr. En deuxième année, pour rendre un peu de ce que j’avais reçu les années précédentes, j’ai commencé par intégrer l’équipe des tuteurs de la faculté de Médecine et accompagner les PACES [1] vers le concours.
En parallèle, j’ai rejoint l’association Les Théâtreux de la paillasse avant d’en devenir le président et le co-metteur en scène en troisième année. Je coordonnais alors une troupe d’une vingtaine d’étudiants avec qui j’ai passé des moments mémorables. Je représentais l’association auprès de la faculté, montais les dossiers de financement, les présentais devant la commission FSDIE [2], et m’occupais de la gestion logistique avec une autre étudiante, trésorière de l'association. Une série de représentations théâtrales clôturait l’année. Nous jouions devant un public de près de 600 personnes au total sur les planches d’un vrai théâtre loué pour l’occasion grâce au financement du FSDIE. Aujourd’hui, je continue à garder un contact avec les nouveaux de l’association, pour conserver ce lien intergénérationnel entre les promotions.
En quatrième année, je suis devenu élu étudiant. J’ai alors lancé un projet de conférence autour de l’humanitaire avec un médecin militaire ainsi qu’un médecin et une logisticienne de Médecins sans frontières. A terme, je souhaiterais poursuivre dans cette voie. L’humanitaire et le social font partie de mes convictions. En ayant eu la chance d’arriver jusqu’en médecine, cela me paraît évident de donner de mon temps pour aider les plus faibles.
Quel souvenir gardez-vous de Sorbonne Université et de votre externat ?
J. H. : Le souvenir de belles rencontres !
Dès la troisième année de médecine, nous sommes en stage auprès de professionnels de santé qui sont pour nous de vrais modèles de vie, mais aussi de carrière.
Je me souviens d’une de mes cheffes de clinique qui se battait à deux heures du matin pour sauver un patient, ou encore d’un médecin habitué à gérer des urgences vitales et capable d’une même considération et d’une même attention envers des personnes qui viennent aux urgences juste pour être rassurées. Cela rend humble. Ce sont des moments que nous n’oublions pas et qui nous poussent à nous dépasser. En côtoyant ces professionnels de santé, nous ressortons grandis. Ce sont aussi ces rencontres qui font nos choix de formation.
Sorbonne Université, c’est aussi un souvenir d’entraide entre les étudiants dans les moments difficiles, un esprit de corps, une solidarité et de très bons moments.
En tant qu’interne, quelles sont vos missions au quotidien ?
J. H. : Je suis actuellement en première année d’internat, en stage dans le service de réanimation néonatale de l’hôpital Necker. En tant que jeune interne, je commence à vivre de véritables situations de prise en charge des patients, à entrer en contact direct avec les parents mais aussi avec tout l’écosystème médical.
En devenant interne, il faut trouver sa place, se rendre compte que l’on ne sait rien, repartir à zéro et travailler dur pour apprendre notre métier.
J’exerce à l’hôpital du lundi au vendredi, 10h par jour avec environ 3 gardes par mois. Même si je bénéficie de 3 demies-journées de cours théoriques par mois dans différents hôpitaux pédiatriques, ma formation s’effectue principalement sur le terrain au contact des patients et des cliniciens. Les équipes médicales sont bien conscientes de notre statut de médecin en formation.
Avec le temps, nos encadrants nous confient des situations de plus en plus complexes et de plus grandes responsabilités. Petit à petit, je vais prendre en charge des réanimations en salle de naissance, intuber des nouveau-nés dans des situations de plus en plus urgentes, etc. Mais cela se fait progressivement et toujours sous la supervision d’un médecin qui peut, à tout moment, reprendre la main en cas de problème. Ce compagnonnage est vraiment important et très formateur.
Après une journée passée à l’hôpital, je me rends compte, après coup, que j’ai agi en tant que médecin, que j’ai pris des responsabilités médicales, que j’ai fait des prescriptions, que j’ai réagi dans une situations d’urgence, que j’ai rassuré des parents, etc. Je deviens petit à petit une entité à part entière de l’hôpital qui participe activement à la prise en charge des patients.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
J. H. : J’aimerais compléter mes cinq années d’internat en pédiatrie par un clinicat (c’est-à-dire des années de formation supplémentaires dans un service de pédiatrie de l’assistance publique). Je souhaiterais également partir un an à l’étranger pour me former à la santé publique et à l’humanitaire. J’essaierai, ensuite, d’intégrer des organisations humanitaires pour faire de la pédiatrie sur le terrain et mieux en comprendre les défis. A plus long terme, je m’orienterai peut-être vers la gestion de crise ou l’épidémiologie.
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite suivre des études médicales ?
J. H. : D’abord de bien y réfléchir, parce qu’il s’agit d’un véritable engagement. Ce sont de longues études dans un milieu très particulier où nous sommes là, avant tout, pour aider les autres. Dès nos premières années de formation, nous sommes confrontés à des situations qui peuvent être très dures psychologiquement.
Mais, une fois que l’on est bien sûr de vouloir se lancer dans cette voie, cela vaut le coût. C’est gratifiant à tous les niveaux. Aucune journée ne se ressemble, nous découvrons chaque jour de nouvelles choses, de nouvelles personnes. Etre médecin est pour moi le plus beau métier du monde.
[1] Première Année Commune aux Etudes de Santé
[2] Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes