COVIGENE

Formes sévères de COVID-19 : Facteurs de prédisposition génétiques et potentielles cibles thérapeutiques

Projet porté par Irina Giurgea (UMR 933)

COVIGENE

Projet porté par Irina Giurgea (UMR 933)

La maladie COVID-19 liée au virus SARS-CoV-2 est associée à un très large spectre phénotypique, allant des formes asymptomatiques ou pauci-symptomatiques, à des formes extrêmement sévères conduisant à une admission en unité de soins intensifs ou au décès (à ce jour, plus de 4,5 millions de personnes sont décédées des suites du COVID-19). Dans ce contexte, la connaissance des facteurs prédisposant aux formes sévères de COVID-19 et la compréhension des mécanismes physiopathologiques sous-jacents constituent des leviers essentiels pour optimiser la gestion de cette pandémie. Les facteurs de risque de mauvais pronostic connus à ce jour sont l’âge avancé, le sexe masculin et certaines comorbidités, mais leurs substratums physiopathologiques sont encore mal compris. En partant des données observées chez les patients atteints d’une forme sévère de COVID-19 (souvent associée à un état hyperinflammatoire lié à un orage cytokinique), et en tirant parti de notre expertise dans l’étude des bases moléculaires des maladies auto-inflammatoires (MAI), nous avons sélectionné certains facteurs génétiques de l’hôte susceptibles de jouer un rôle dans ces processus physiopathologiques. Ainsi, chez 185 patients avec une infection à SARS-CoV2 dont 154 hospitalisés et provenant de deux cohortes, COVIDeF (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et COVIGENET (Centre Hospitalier Intercommunal Créteil), nous avons étudié 195 gènes candidats impliqués dans la réponse inflammatoire de l’hôte et dans l'interaction du virus avec les cellules cibles. L’analyse des résultats moléculaires est en cours. Les premiers résultats obtenus, confrontés aux données phénotypiques des patients (dont l’âge, le sexe et la sévérité de l’infection SARS-CoV-2), apparaissent prometteurs. Ils devraient ouvrir de nouvelles perspectives pour identifier les patients à risque de développer une forme sévère de la maladie, élucider les mécanismes physiopathologiques à l’origine de ces formes sévères et dévoiler de nouvelles cibles thérapeutiques.